En effet, les représentants des pays présents à cette 18e conférence des Nations unies sur le climat ont réussi à se mettre d’accord pour prolonger les mesures du protocole de Kyoto jusqu'en 2020.
La prolongation a été adoptée après plusieurs séances houleuses de discussion entre plus de 190 pays.
Récemment, rapports et études ont sonné l'alarme sur l’insuffisance de résultats concernant la lutte contre les réchauffements climatiques.
Le monde se dirige actuellement vers une hausse de 3°C à 5°C de la température globale et non de 2°C, seuil au-delà duquel le système climatique risque de s'emballer.
Les pourparlers de Doha n'avaient pas but de déboucher sur des mesures à la hauteur de l'enjeu, mais d'ouvrir la voie à l'accord global et ambitieux, engageant tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), prévu en 2015, pour entrer en vigueur en 2020.
Même si les attentes étaient faibles avant cette conférence de deux semaines à Doha, plusieurs pays en voie de développement ont insisté sur les insuffisances de l’accord pour combattre la hausse de la température qui fait monter le niveau des océans. Certaines îles du Pacifique estiment que cela met leur existence en péril.
Les pays pauvres ont demandé un échéancier sur l’augmentation de l’aide financière des pays riches pour la lutte contre les changements climatiques. Il y a trois ans, les pays riches avaient promis de faire monter cette aide à 100 milliards annuellement d'ici 2020.
Mais ceux-ci, dont les États-Unis, des membres de l'Union européenne et le Japon, toujours sous l’effet d'une crise financière, se sont montrés peu intéressés.
La deuxième phase du protocole de Kyoto a mal débuté vu que le Canada, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Russie se sont retirés de l'accord et vu qu’il ne couvrira que 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De leur côté, les États-Unis n'ont jamais ratifié le protocole de Kyoto.